Les directeurs d’établissements ont peur du dégraissage

D’où sort cet amendement ? Ce que j’ai fait avec cet amendement.» Que prévoit exactement le texte ? Est-ce que cela veut dire que demain toutes les écoles pourraient être toutes absorbées par les collèges ?
Cécile Rilhas explique : «Au départ, mon arrière-pensée, c’était de viser les écoles rurales, pour qu’il y ait un seul directeur pour plusieurs petites écoles. Mais à ma grande surprise, même en milieu urbain, des interlocuteurs se sont montrés très intéressés par l’idée, qui a été expérimentée en éducation prioritaire.» Cette nouvelle structure juridique, se réjouit-elle, sera donc ouverte «à tous ceux qui l’estiment utile».
Le secrétaire général de SE-Unsa (minoritaire), Stéphane Crochet, bondit de colère : «C’est fou ce décalage, entre ce qu’elle dit et ce qui est écrit dans le texte ! A aucun moment il n’est mentionné que l’accord de la communauté éducative est nécessaire.» Réponse de la députée : «J’ai allégé le texte au maximum pour ne pas créer des carcans et imposer une paperasse pas possible. Ce n’est pas le sens du texte.»
Pourquoi les inquiétudes sont si vives ? «On a découvert l’amendement au moment du passage en commission il y a quinze jours, se désole Francette Popineau, du Snuipp, le premier syndicat du primaire). «A quel moment il parle de projet éducatif avec cette mesure ?
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