Éradiquer Facebook pour sauver la démocratie
Éradiquer Facebook pour sauver la démocratie. Pour le fondateur du mouvement du logiciel libre, Richard Stallman, impossible de vivre libre dans des environnements où la socialisation et où l’informatique sont assujetties à des entreprises privées qui balisent les activités humaines avec des logiciels privateurs ou avec des services dont les codes et leurs intentions sont gardés secrets.
L’homme, de passage au Québec cette semaine, où il a été invité par l’Université Laval et par le Collège Dawson à parler de liberté numérique et de logiciel libre.
Il demande d’ailleurs aux gouvernements et aux citoyens de prendre conscience des injustices qui accompagnent ces nombreuses soumissions et appelle même au démantèlement du réseau Facebook, pour sauver la démocratie.
«Il faut éliminer Facebook pour protéger la vie privée», a lancé en entrevue au Devoir le célèbre programmeur américain, président-fondateur de la Free Software Foundation et militant de longue date pour une informatique libre et ouverte.
L’homme est, par exemple, à l’origine du système d’exploitation GNU/Linux qui, depuis des années, fait « la nique » aux systèmes informatiques privateurs développés par Apple ou Microsoft.
Sans cette vie privée, sans la possibilité de communiquer et d’échanger sans être surveillé, la démocratie ne peut plus perdurer.
Le réseau social numérique de Mark Zuckerberg «utilise bien plus ses usagers que ses usagers ne l’utilisent», dit-il en boutade.
C’est un espace de contraintes qui profile et fiche les individus, qui entrave leur liberté, qui induit forcément une perte de contrôle sur les aspects de la vie quotidienne que l’on exprime à cet endroit.