L’empreinte carbone de la France : le numérique est responsable de 2,5 %
L’ADEME et l’Arcep ont publié la semaine dernière un rapport sur la part du numérique dans l’empreinte environnementale de la France. Le rapport a conclu que le numérique est responsable de 2,5 % de l’empreinte carbone de la France.
Les auteurs de l’étude notent également que des trois composantes du numérique qui constituent le périmètre de l’étude, ce sont les terminaux qui sont à l’origine de 65 à 90 % de l’impact environnemental.
L’étude consistait à : qualifier l’empreinte environnementale actuelle des réseaux fixes et mobiles, avec des projections en 2030 et 2050 ; quantifier l’empreinte environnementale du numérique sur l’ensemble du système et en prenant en compte les usages des particuliers et des entreprises ; et à définir des leviers d’actions et de bonnes pratiques pour réduire cette empreinte.
Afin de fournir une analyse complète des causes d’impact environnemental du numérique, l’ADEME (l’agence de la transition écologique) et l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) ont étudié chaque segment des services numériques indépendamment : les terminaux utilisateur, les réseaux et les centres de données. Les terminaux utilisateur représentent une large variété d’équipements, avec des impacts environnementaux et des quantités variées. Globalement, les téléviseurs sont les principaux responsables des impacts (entre 11 et 30 %), notamment en raison du nombre important de matériaux et d’équipements nécessaires à leur fabrication. Ensuite, les autres appareils présentant un impact environnemental significatif (entre 5 et 15 %) sont les ordinateurs portables, les tablettes et les smartphones.
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Les réseaux fixes consomment plus d’électricité en phase d’utilisation et requièrent plus d’équipements, particulièrement du fait des box installées chez les utilisateurs. Mais, rapporté à la quantité de Go consommée sur chaque réseau, l’impact environnemental des réseaux fixes devient inférieur à celui des réseaux mobiles.
Par gigaoctet consommé, les réseaux mobiles ont près de trois fois plus d’impact que les réseaux fixes pour tous les indicateurs environnementaux étudiés. Néanmoins, il s’agit d’une allocation comptable de l’impact par Go à but illustratif qui ne vaut pas pour comparaison de l’efficacité des réseaux fixes et mobiles.
Les centres de données sont divisés en différents types : public local, public national, entreprises, colocation et HPC (High performance computing). Le type de centre de donnée ayant un impact environnemental le plus important sont les centres de données de colocation (entre 35 et 50 % des impacts).