Les policiers chargés de la sécurité de Nicolas Sarkozy sont “une humiliation du corps pénitentiaire”

L’Union fédérale autonome pénitentiaire Ufap-Unsa justice a exprimé, dans un communiqué publié le jeudi 23 octobre, que le dispositif mis en œuvre autour de Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé est considéré comme « insensé, une folie sécuritaire et surtout une humiliation sans précédent pour tout le corps pénitentiaire ».
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Il est avéré que deux agents de police sont affectés à la protection de l’ancien président durant son incarcération, en raison de son rang et des menaces potentielles le concernant, selon les déclarations de Laurent Nuñez, ministre de l’Intérieur.
« L’introduction d’armes en milieu carcéral, justifiée fût-elle par un motif de protection, constitue un dépassement inacceptable », affirme Alexandre Caby, secrétaire général du syndicat, ajoutant que « c’est cracher au visage de milliers de personnels pénitentiaires qui, chaque jour, assurent la sécurité, la discipline et garantissent la dignité de nos établissements ».
Selon l’UFAP-UNSa, l’État considérerait, à travers ce « régime d’exception », que « les personnels pénitentiaires ne seraient pas capables d’assurer la sécurité d’un seul détenu, fût-il un ancien président ». L’organisation syndicale requiert l’arrêt de la présence d’agents de police armés dans les locaux de détention ainsi que la présentation d’«excuses publiques».