François Hollande peut respirer pour le moment
François Hollande peut respirer pour le moment. Avec l’adoption par l’Assemblée du texte de la réforme constitutionnelle et le remaniement, le président reprend l’initiative.
Après un débat long, confus, certes, dans une atmosphère à couper au couteau, où les invectives ont volé, pour ou contre la déchéance de nationalité pour les auteurs de crimes ou de délits terroristes.
Deux jours après que Cécile Duflot, au nom des Verts, avait, en forçant beaucoup un parralele en compararant le régime de Hollande à celui de Vichy, la secrétaire générale de son mouvement ralliait, avec deux compères, le gouvernement ainsi que Jean-Marc Ayrault qui rentrait au bercail.
Pas vraiment, d’autant que beaucoup d’autres poids lourds socialistes, Martine Aubry en tête, ont refusé de faire le dernier parcours du quinquennat Hollande.
Certainement : même si François Hollande a redit que son éventuelle deuxième candidature était, comme il l’a toujours dit, soumise à l’inversion de la courbe du chômage, ce n’est pas par pure bonté d’âme qu’il a rappelé à lui les Verts, mais bien parce que leur présence peut éviter sans doute une autre candidature écolo en 2017.
«Le pays avance, mais pas aussi vite que je le voudrais indique le président F.Hollande» : cette constatation en demi-teinte est belle et bonne, mais elle ne donne pas au président de solution évidente pour transformer l’immobilité en mouvement.
La navette parlementaire entre l’assemblée nationale et le Sénat ne doit pas trainer en longueur afin que la constitution soit ratifier le plus rapidement. Si cette dernière devait trainer cela serait la faute du Sénat.