“Les faillites vont arriver courant 2021 et elles pourraient causer 200 000 destructions d’emplois”, avance Bruno Ducoudré, économiste de l’OFCE. Le taux de chômage, déjà monté à 9% au troisième trimestre, devrait continuer à grimper, l’OFCE tablant sur 10,6 % à la fin 2021.
Sinon, “tout sera différent : ça voudra dire qu’il faudra attendre 2024 pour retrouver le niveau de PIB d’avant la crise, le chômage va monter beaucoup plus haut, les faillites d’entreprises aussi”, ajoute-t-il.
A l’inverse, tout un pan de l’économie – le tourisme, la restauration, les activités culturelles et de loisirs – reste en sursis. Le secteur du tourisme a en effet été durement touché par la crise sanitaire : selon Jean-Pierre Mas, le président des EDV, les Entreprises du Voyage, “les pertes sont de 20 milliards d’euros en 2020”, a-t-il déploré sur l’antenne de Franceinfo samedi 26 décembre.
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“Il n’est pas temps de lever les mesures de soutien à l’économie”, a plaidé le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, même si les aides – et en particulier le fonds de solidarité dédié aux petites entreprises – seront désormais ciblées sur les secteurs les plus touchés par la crise.
Les départements constatent déjà une hausse des bénéficiaires du RSA – estimée à 8,5% sur un an fin octobre – et les associations d’aide alimentaire ont déjà enregistré entre 10% et 25% de nouveaux inscrits pour leur campagne cet hiver.