Vapotage : des études ont montré une association entre les vapotages et la déficience mentale
Le fait de vapoter aurait des conséquences néfastes pour le cerveau, surtout celui des jeunes. Et d’après deux nouveaux travaux américains, parus dans les revues Tobacco Induced Diseases et Plos One, des études ont même montré une association entre les vapotages et la déficience mentale chez les animaux. Ce lien se vérifierait également chez les humains, d’autant plus pour ceux ayant commencé à fumer la cigarette électronique avant 14 ans. De nombreuses études ont montré, aussi, leurs conséquences désastreuses au niveau pulmonaire et cardiovasculaire.
Les études ont analysé plus de 18 000 réponses d’élèves de collèges et de lycées à la National Youth Tobacco Survey et plus de 886 000 réponses d’adultes américains à l’enquête téléphonique du Behavioral Risk Factor Surveillance System. Qui plus est, les participants ayant commencé à vapoter entre 8 et 13 ans semblaient à avoir encore plus de mal à se concentrer, à prendre des décisions ou à se rappeler des choses que ceux qui s’y étaient mis plus tard. Résultats : les personnes qui fument et boivent plus que de raison ont plus tendance à déclarer souffrir de difficultés mentales.
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“Nos études ajoutent aux preuves croissantes que la cigarette électronique ne devrait pas être considérée comme une alternative sûre au tabagisme”, commente l’auteur principal, Dongmei Li, professeur associé à l’Institut des sciences cliniques et translationnelles du Centre médical de l’Université de Rochester (URMC).
Aux Etats-Unis, le nombre de jeunes vapotant à 14 ans ou moins a triplé ces dernières années. Plus d’un quart d’entre eux disent même avoir commencé à l’âge de 12 ans. Entre 2011 et 2018, l’usage de la cigarette électronique chez les ados américains serait passé de 1,5% à 20,8%, selon le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC). En France, en revanche, si 25% des jeunes de 17 ans déclarent fumer chaque jour, seuls 1,7% vapotent quotidiennement et 30% d’entre eux disent déjà avoir essayé la cigarette électronique. L’adolescence est une période charnière pour le développement du cerveau.
Contrairement à l’Académie de médecine qui l’estime « utile à l’arrêt du tabac » et assure qu’elle est mieux contrôlée en France qu’aux Etats-Unis, l’OMS recommande donc plutôt aux fumeurs désireux d’arrêter de se tourner vers des produits de substitution comme les patchs ou les gommes.