Pour leur contraception, les Françaises choisissent les pilules les moins risquées
La désaffection à l’égard des pilules de 3ᵉ et 4ᵉ génération, entamée en 2013, s’est poursuivie et a profité aux pilules moins risquées pour la santé des femmes, se sont félicités vendredi l’Agence nationale de sécurité du médicament et Santé publique France.
La polémique sur le risque des pilules de 3ᵉ et 4ᵉ génération avait été lancée en janvier 2013 après la plainte d’une victime d’un accident vasculaire cérébral imputé à une pilule de 3ᵉ génération.
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« Au moment du fort débat médiatique sur les pilules en 2012-2013, on utilisait à plus de 50 % les pilules les plus thrombogènes », c’est-à-dire susceptibles de provoquer des thromboses veineuses, a détaillé Isabelle Yoldjian, directrice de médicaments en gynécologie à l’ANSM. « Aujourd’hui on utilise majoritairement, à 86 %, les pilules les moins thrombogènes de deuxième génération, contre 14 % pour les pilules les plus thrombogènes ».
« Les praticiens sont bien formés au risque, car ils prescrivent majoritairement les pilules les mieux tolérées, c’est un changement des pratiques qui s’inscrit dans la durée », s’est-elle félicitée. Parallèlement, les ventes des stérilets au cuivre (sans hormones) ont doublé depuis une dizaine d’années, tandis que les ventes des stérilets hormonaux sont restées stables.