Un drone pour contrer les accidents provoqués par la foudre

Un drone pour contrer les accidents provoqués par la foudre Comment se prémunir contre les risques de foudroiement ? De nombreux ingénieurs japonais se penchent sur cette question, alors que le pays enregistre un nombre élevé d’accidents liés à la foudre. Ces incidents touchent souvent des personnes se trouvant à l’extérieur lors de l’apparition soudaine d’orages. Le mois dernier, un événement tragique sur un terrain de sport dans la préfecture de Nara a fait la une des médias : six adolescents, engagés dans des jeux de baseball et de football, ont été frappés par la foudre, entraînant l’hospitalisation de deux d’entre eux pour des blessures graves.

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Face à cette problématique, les chercheurs explorent des solutions pour protéger les zones à risque, fréquemment dépourvues de paratonnerres. Au Japon, ces dispositifs sont obligatoires pour les bâtiments dépassant 20 mètres de hauteur, mais leur protection reste très localisée. En plus des conséquences humaines, la foudre engendre chaque année des dommages considérables aux infrastructures. Selon l’Institut des ingénieurs électriques, les éclairs causent en moyenne un milliard d’euros de destructions annuelles dans le pays.

Pour remédier à cette situation, des ingénieurs ont conçu un paratonnerre monté sur un drone. Cet appareil, facile à manœuvrer, peut être déployé rapidement pour protéger des espaces ouverts menacés par un orage, que ce soit lors d’événements sportifs, de festivals en plein air ou pour des infrastructures vulnérables comme des éoliennes. Les équipes du groupe NTT ont équipé le drone d’une petite cage de Faraday pour assurer son bon fonctionnement, ainsi que de plusieurs antennes conductrices.

Le drone est envoyé à une altitude d’environ 300 mètres, là où les orages commencent à se former, afin de mesurer le champ électrique ambiant. Lorsqu’un éclair est sur le point de se produire, il déploie un câble de 300 mètres jusqu’au sol, attirant ainsi la foudre vers lui. Le courant circule alors à travers le câble jusqu’à une zone dégagée, sans présence humaine ni construction, permettant ainsi de déterminer à l’avance l’endroit où la foudre va frapper. Lors des essais, les équipes ont réussi à rediriger des courants dépassant les 2 000 volts.

NTT vient de conclure la phase de tests en conditions réelles et envisage désormais la commercialisation de cette solution innovante. Les ingénieurs réfléchissent déjà à la prochaine étape : capter l’énergie des éclairs pour la convertir en électricité au sol, une voie qui pourrait ouvrir la porte à une nouvelle source d’énergie renouvelable.

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