Des microbes différents peuplent les profondeurs de la Terre
La connaissance des éléments souterrains reste encore largement lacunaire. Cependant, le sol constitue un écosystème foisonnant de biodiversité. Environ 70 % des micro-organismes de la Terre résident dans la zone la plus profonde de la zone critique, une couche mince d’une épaisseur de quelques dizaines de mètres seulement. Cette zone est caractérisée par des interactions entre la vie, les nutriments et le cycle de l’eau, et elle se situe juste au-dessus de la roche mère.
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Dans le dessein d’explorer cette région peu étudiée, localisée à la limite inférieure de la zone habitable de la planète, des scientifiques ont entrepris des forages dépassant les 20 mètres de profondeur, en Iowa, au centre des États-Unis, ainsi qu’en Chine.
Les chercheurs visaient à déterminer si leurs découvertes étaient universelles, c’est-à-dire s’il était possible de retrouver les mêmes micro-organismes en des lieux éloignés de la planète. Si tel était le cas, cela impliquerait qu’ils étaient vraisemblablement répandus à l’échelle mondiale. En effet, une découverte similaire a été faite de part et d’autre du globe : des micro-organismes d’une nature singulière et remarquable, désignés sous le nom de CSP1-3.
Selon l’analyse de leur ADN, il est probable que les ancêtres de ces organismes aient vécu dans des environnements aquatiques tels que des eaux douces ou des sources chaudes il y a plusieurs millions d’années, avant de se déplacer vers les profondeurs du sous-sol terrestre où ils ont développé des adaptations.
Ils résident dans des environnements extrêmes dépourvus de lumière, ce qui entraine l’absence de végétation et, par conséquent, une faible quantité de matière organique. Cependant, ces micro-organismes parviennent à proliférer en abondance avec l’azote et le carbone provenant des apports en surface. C’est ce qui les rend d’autant plus intéressants, car en se nourrissant de cette manière, ils participent probablement à la fonction purificatrice du sous-sol. Effectivement, c’est à ces profondeurs que l’eau qui s’écoule subit un processus de filtration avant de rejoindre les nappes phréatiques, constituant ainsi une étape cruciale du cycle hydrologique.
Par conséquent, ces micro-organismes récemment découverts jouent sûrement un rôle essentiel dans le mécanisme de filtration et peuvent dégrader certains polluants complexes. Actuellement, les chercheurs s’efforcent de les cultiver en laboratoire dans le but de les étudier plus en profondeur. À l’avenir, ces entités pourraient se révéler être des alliés importants dans la lutte contre la pollution. En attendant, formulons le vœu que ces mystérieux CSP1-3 continuent leur tâche discrète : celle de purifier le sol sous nos pieds.
Il est fort probable que les scientifiques ne sont au bout de leur peine car ils découvriront au fil des décennies des organismes de plus en plus petits. Il comprit dans des endroits inimaginables !
