Euthanasie : “Il me semble que c’est important de réussir à conserver un équilibre”
«Selon moi, il est important de réussir à conserver un équilibre, en tout cas pour l’instant, entre une attente citoyenne qui est extrêmement forte et en même temps des appels à la prudence de certains», déclare, lundi 11 mars, sur franceinfo la sociologue Claire Thoury, en réaction à l’annonce par Emmanuel Macron d’un projet de loi, en avril, pour une «aide à mourir» très encadrée.
Pour bénéficier de cette nouvelle «aide», le patient pourra en formuler la demande et recevra l’avis «collégial» de l’équipe médicale sous quinze jours. En cas d’avis favorable, il lui sera délivré une prescription, valable pendant trois mois, d’un produit létal qu’il pourra absorber seul. Ou, lorsqu’il est dans l’incapacité de le faire, avec l’assistance d’un membre du corps médical ou d’une personne volontaire qu’il aura désigné.
« Il y a énormément de garde-fous mis en place». « On ne parle pas ni d’euthanasie, ni de suicide assisté, mais il y a bien une ouverture vers une aide à mourir qui est possible», ajoute-t-elle. Pour y prétendre, les patients devront être majeurs, « capables d’un discernement plein et entier», atteints d’une “maladie incurable” avec un pronostic vital « engagé à court ou à moyen terme» et confrontés à des souffrances « que l’on ne peut pas soulager», selon le président.
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Le président Macron n’étant pas pour l’euthanasie à semble-t-il durci les conditions d’accès à la fin de vie. La question est : cela pourra-t-il concerner beaucoup de personnes qui en faisaient ou en ferrons le demande ? L’examen du projet de loi débutera le 27 mai à l’Assemblée nationale.