Depuis 20 ans que l’on vit dans ce débat, déplore Jean-Luc Roméro-Michel, président d’honneur de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). Nous avons eu trois lois Leonetti et l’on voit bien que ça ne fonctionne pas : tout le temps des gens partent à l’étranger et nous avons le plus fort taux de suicide des personnes âgées de la zone OCDE.
La sédation profonde et continue, aujourd’hui pratiquée en France, est « une solution dans certains cas, mais pas dans tous », pour le président d’honneur de l’ADMD.
Alors qu’Emmanuel Macron doit présenter les suites à donner au débat, Jean-Luc Roméro-Michel le met en garde : « Le gouvernement doit faire très attention. On se rappelle ce qu’il s’est passé après la précédente convention climat, ce qui a complètement décrédibilisé l’outil. M. Macron n’avait pas tout repris les articles de la convention citoyennes et l’avait délégitimée.
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C’est l’avenir de ces conventions qui est en jeu et un peu de notre démocratie. Par ailleurs, « donner à chacun le choix en fin de vie », signifie selon Jean-Luc Roméro-Michel de faire évoluer la loi aussi, mais également de mettre « beaucoup plus de moyens» dans les soins palliatifs.