La situation des femmes dans les transports en commun
Si l’amélioration de la sécurité réelle ou ressentie passe par la conception des véhicules et des infrastructures, il est aussi nécessaire de mettre en place de nouvelles procédures dans l’exploitation, en particulier des bus, pour mieux repérer les agresseurs avant qu’ils n’agissent. Il y a aussi la descente à la demande, et l’on a plus d’une dizaine de réseaux urbains en France qui l’ont institué aujourd’hui’, précise Marie-Ange Debon, présidente du directoire du français Keolis, un des leaders mondiaux du secteur des transports publics.
Chez Alstom, l’intelligence artificielle permet de détecter des agressions, pour ensuite activer l’enregistrement vidéo ou envoyer des équipes de sécurité. “Une ingénierie basée à Madrid s’est spécialisée dans l’analyse de vidéo. ” On simule des agressions que l’on entre dans le système et, dès que le logiciel détecte une situation réelle similaire, cela remonte au niveau du système central de sécurité de la rame, qui va déclencher la caméra vidéo qui va filmer et voir ce qu’il se passe”, explique Anne Bigand.
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L’insécurité ressentie ou subie par les femmes ne se limite pas à la France, il s’agit d’un phénomène mondial. L’Inde a, par exemple, mis en place des wagons réservés aux femmes, tout comme une séparation entre hommes et femmes dans les bus. Ailleurs, au Liban entre autres, des taxis roses sont réservés et conduits par des femmes.
Seulement, d’après Marie-Ange Debon de chez Keolis, le changement ne doit pas se faire uniquement au niveau des usagers, mais également dans le recrutement d’ingénieurs et de cadres féminins, au sein des groupes d’industriels et exploitants, afin de mieux répondre aux préoccupations des femmes dans les transports.