Le parti de Marine Le Pen touché par l’affaire du “Panama Papers”
Le parti de Marine Le Pen touché par l’affaire du “Panama Papers”. Frédéric Chatillon et Nicolas Crochet, tous les deux sont aujourd’hui mis en examen dans le cadre de l’enquête sur le micro-parti de Marine Le Pen et le financement des campagnes présidentielle et législatives de 2012.
Un système offshore sophistiqué a été mis en place entre Hongkong, Singapour, les îles Vierges britanniques et le Panama.
Il a été utilisé pour sortir de l’argent de France, au moyen de sociétés écrans et de fausses factures avec la volonté d’échapper aux services antiblanchiment français.
Au centre de cette ingénierie financière off shore : Frédéric Chatillon.
Une amitié solide s’est forgée puisque son entreprise, Riwal, est devenue le principal prestataire du FN pour la communication lors des campagnes électorales et, en 2012, son prestataire exclusif.
En 2012, juste après l’élection présidentielle et moins d’un mois avant les élections législatives, Frédéric Chatillon s’organise, avec le concours de Nicolas Crochet, pour faire sortir 316 000 euros de la société Riwal et du territoire français.
Time Dragon est une filiale à 100 % de Harson Asia Limited, domiciliée sur l’île de Tortola aux îles Vierges par la firme panaméenne Mossack Fonseca.
L’opération menée à bien, la société écran des îles Vierges est dissoute, en octobre 2014, et Time Dragon, rebaptisée plus platement Unanime Asia.
Si les magistrats ont soupçonné un temps que cet argent avait pu in fine retourner au Front national, l’enquête ne l’a pas établi.