Les perspectives semblent sombres pour les céréaliers français

Les perspectives semblent sombres pour les céréaliers françaisL’inquiétude croît chez les céréaliers. L’année dernière, ce serait 15 % de moins que, lorsque la production a atteint 35 millions de tonnes. Une baisse de production frappe d’ailleurs aussi d’autres céréales, notamment l’orge. Pour l’ensemble de celles à paille, elle devrait s’élever à 13 % en France.

Certes, les estimations de la production restent supérieures aux résultats de 2016, dont les mauvais souvenirs hantent les esprits. Cette année-là, la récolte française de blé tendre avait chuté à 27,6 millions de tonnes. Mais, pour la France, premier producteur et exportateur européen de céréales, les perspectives sont néanmoins sombres. Sous l’effet de la baisse de la production nationale, les importations de blé tendre pourraient augmenter de 60 %, et les exportations vers les pays hors UE baisser de 26 %, prévoit France AgriMer.

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La hausse des prix du blé tendre français qui pourrait découler d’une diminution de son offre risque de davantage pénaliser sa compétitivité. Malgré des conditions de cultures préoccupantes à la fois en France, et dans d’autres pays de l’UE, ainsi qu’en Russie et en Ukraine, les cours internationaux-qui avaient bondi après l’invasion russe de l’Ukraine, et qui se sont ensuite effondrés tout au long de la campagne 2023-2024- restent plutôt bas. Et aujourd’hui, le blé tendre français est déjà environ 20 dollars plus chers la tonne que le blé russe, selon le cabinet Inter-Courtage cité par l’AFP. Une concurrence internationale qui protège d’ailleurs les consommateurs français du risque de hausse des prix du pain.

Autre effet possible de la diminution de l’offre : la perte de marchés traditionnels pour la France. « En 2016, la Russie s’est engouffrée dans la brèche ouverte par la fragilisation de l’offre française », rappelle France AgriMer, pour qui toutefois il est encore trop tôt pour ventiler une telle inquiétude.

Ces défis pour les céréaliers français interviennent à un moment où les charges, qui avaient explosé après le début de la guerre en Ukraine, restent élevée, observe l’Association générale des producteurs de blé (AGPB).

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