Entre 500 000 et 1 million de renards» sont tués chaque année en France
Un arrêté du préfet de Seine-Maritime autorisant une campagne d’abattage est dans le viseur des associations de défense animale. Cette décision datée du 20 juillet fait suite à une consultation du public organisée du 29 mai au 19 juin dont les résultats sont édifiants.
832 citoyens se sont exprimés pour cet arrêté préfectoral et 2 468 contre, soit trois fois plus. Même colère du côté du Parti animaliste qui, le 31 juillet, organisait une manifestation devant la préfecture de Seine-Maritime et rédigeait une tribune contre cet arrêté préfectoral, cosignée par onze associations.
L’association a en effet diffusé, fin mai, des images tournées dans le Nord lors d’une «partie» de déterrage de renards. L’indignation suscitée par ces images a poussé 180 psychologues, acteurs de la protection de l’enfance, juristes, élus, scientifiques, artistes et universitaires, à publier une tribune le 21 juillet sur un blog de Mediapart.
Loïc Dombreval, député LREM des Alpes-Maritimes et président du groupe d’étude parlementaire sur la condition animale, figure parmi les signataires. Pour lui, «le déterrage des renards est une pratique dégueulasse, et le mot est faible. Hélas, dans le droit français, aucune loi ne protège les animaux sauvages de tels actes de cruauté. Comme ils n’appartiennent à personne, ils sont sans droits…»
Muriel Arnal, présidente de One Voice, estime qu’«entre 500 000 et 1 million de renards» sont tués chaque année en France.