Comment relancer le pays alors que la dette publique explose ?
La formule est signée Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat, qui prépare sa rentrée depuis sa Vendée. « La devise en France, c’est : continuer de dépenser et de s’abstenir de réformer ».
Les Républicains veulent piquer le gouvernement là où ça fait mal lors de l’examen du budget 2023 à l’automne. Pour Bruno Retailleau, «l’endettement est une redistribution à rebours qui consiste à prendre aujourd’hui sur le pouvoir d’achat des générations futures». La barre symbolique des 3 000 milliards de dettes sera bientôt franchie, de quoi donner des vertiges.
Le déficit public restera également important l’an prochain, au-dessus de 5 %, prévient le Haut Conseil des finances publiques, organe rattaché à la Cour des comptes, plutôt sévère avec le gouvernement.
Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie a beau jeu de répéter que les 44 milliards votés en faveur du pouvoir d’achat n’ont pas grevé le budget, nous n’avons toujours pas le début du commencement des mesures inscrites dans la colonne des recettes.
Le retour aux 3 % n’est pas prévu par le gouvernement avant 2027. Vous avez en même temps des promesses de campagne sur un meilleur pouvoir d’achat, sur la croissance et le plein emploi, promesses faites à une opinion qui exige davantage de policiers dans les rues, de profs, de soignants, de services publics.
Et de l’autre, l’inflation, des salaires insuffisants, des taux qui remontent, une fiscalité record, des caisses vides et cette dette publique abyssale.
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Thierry Breton a mis en garde, mardi martin sur franceinfo : “Je dis clairement qu’il faudra revenir aux 3% de déficit.” Le commissaire européen au Marché intérieur a rappelé que l’autorisation donnée aux États membres d’y déroger courait jusqu’à l’an prochain, pas plus.