19 avril 2024

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La grande distribution anticipe une montée du prix des couches pour bébés

La grande distribution anticipe une montée du prix des couches pour bébésCe n’est rien de moins qu’une «envolée» des prix. Dans un entretien au Parisien, le PDG de Système U, Dominique Schelcher, affirme mercredi 1ᵉʳ mars qu’il s’attend à une hausse «du prix des couches de 25%» dans les prochaines semaines.

Plusieurs facteurs expliquent la forte hausse des prix des couches jetables, indispensables à l’immense majorité des parents, et alors qu’un enfant en consomme pas moins de 3 800 à 4 800 avant l’apprentissage de la propreté, selon l’ Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail, avec un prix moyen compris de 15 à 30 centimes d’euro l’unité soit une moyenne de 90 000 euros jusqu’au trois ans. Les experts contactés par franceinfo évoquent donc un «rattrapage» sur le prix des couches.

Mais, pourquoi l’inflation sur les couches a-t-elle plusieurs mois de retard par rapport à d’autres produits de la même gamme ? «Les industriels ont rogné sur leurs marges et là, ils doivent rattraper les prix», résume Philippe Goetzmann, consultant en grande consommation et agroalimentaire.

«Sur ces produits, comme sur la lessive, les distributeurs se doivent d’avoir des prix attractifs», explique Nicolas Léger. Les industriels profitent donc de ces négociations annuelles avec la grande distribution pour opérer un rééquilibrage de leurs prix. Et si la hausse pourrait être plus diffuse avec des marques de distributeurs, capables de revoir régulièrement à la hausse le prix de leurs propres produits, le marché de la couche jetable, largement dominé par de grands groupes comme Procter & Gamble, offre à ces industriels une fenêtre de tir idéale pour faire grimper les prix dans leur ensemble.

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Pour cet expert en marketing du commerce, la guerre en Ukraine, traditionnellement évoquée pour justifier la hausse généralisée des prix, n’explique pas réellement cette inflation à venir pour les couches. «Le pétrole se tient à un niveau régulier, le gaz est en train de baisser, les prix de l’alimentaire baissent aux États-Unis», rappelle-t-il.

«La grande distribution a une culture de stockage avant la hausse des prix, ajoute Philippe Goetzmann. » « La hausse des prix va continuer sur avril, mai et juin. »

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