Shein et Temu les enseignes chinoise de fast fashion, sont dans le viseur de l’UE
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Elle est aussi, pour ses détracteurs, l’emblème des dérives sociales et environnementales de la mode à petits prix. La plateforme, fondée en Chine en 2012 et dont le siège social est désormais à Singapour, est soupçonnée de ne pas suffisamment lutter contre la vente de produits illégaux qui ne respectent pas les normes européennes.
En juin dernier, la Commission européenne lui avait déjà adressé une série de questions à ce sujet. C’est tout le modèle économique de la plateforme Shein que la Commission européenne veut décortiquer dans son enquête.
L’eurodéputé socialiste François Kalfon applaudit son lancement, mais appelle d’ores et déjà à un renforcement de la législation européenne : « La niche qu’ils utilisent, une niche, réglementaire si j’ose dire, c’est l’exemption des droits de douane en dessous de 150 euros en Europe», note-t-il. Les paniers moyens d’achat, autour de 60 euros, passent ainsi sous les radars des douanes, rendant les contrôles de qualité particulièrement difficiles.
La plateforme Shein, qui se dit ouverte au dialogue avec la Commission européenne, encourt de lourdes amendes en cas de manquements avérés. Temu, un autre site d’e-commerce d’origine chinoise, est également dans le collimateur des autorités européennes pour des motifs similaires.