Prospection minière : le WWF attaque l’État norvégien en justice
Mise à jour le 02-12-2024 – L’État norvégien est attaqué par une association de défense de l’environnement (WWF) en raison d’un projet de prospection dans les grands fonds marins. Le gouvernement norvégien a annoncé, en avril dernier, l’ouverture à la prospection minière de 280 000 km carrés de ses fonds marins, soit l’équivalent de la moitié de la France.
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Il ne s’agit pour l’instant que de prospection, mais cela pourrait conduire la Norvège à attribuer ses premiers permis d’exploitation dès 2025. L’association de défense de l’environnement pointe un risque de destruction d’espèces encore inconnues et de perturbation de l’équilibre océanique, un risque également souligné par l’Agence de l’environnement norvégienne et de nombreux scientifiques.
La Norvège est l’un des premiers pays au monde à se lancer dans un projet concret de prospection minière. En attendant, une trentaine de pays, dont la France et le Royaume-Uni, se sont prononcés en faveur d’un moratoire sur l’extraction minière sous-marine.
L’Ifremer mène actuellement une mission d’exploration dans les plaines abyssales du Pacifique, dans le cadre d’un contrat d’étude accordé à la France. Les scientifiques se trouvent actuellement dans la zone de Clarion-Clipperton pour répertorier et étudier les espèces vivant à proximité de ces fameux nodules polymétalliques.
La Norvège a annoncé, dimanche 1ᵉʳ décembre, qu’elle ne délivrera pas de permis de prospection minière sous-marine dans ses eaux arctiques en 2025. Après des mois de débats et de controverses, cette décision a été prise par le Parlement norvégien sous l’impulsion du parti de la Gauche socialiste. Minoritaire au Parlement, ce parti a conditionné son soutien au budget 2025 à cette suspension pour l’année à venir, qui s’appliquera également pour 2024, tel qu’ils l’ont indiqué dans un communiqué, comme l’a rapporté l’AFP.