Y aura-t-il dans les prochaines années une pénurie de sable de construction ?
Matière première indispensable pour le béton, le verre ou les composants électroniques, le sable fait face à une demande toujours plus importante. Après l’air et l’eau, le sable est le troisième matériau le plus utilisé au monde.
Plantée au milieu du désert d’Arabie, la plus haute tour du monde 828 mètre à pourtant des accents franchement lointains. Ce gratte-ciel est entouré de sable inutilisable. Celui utilisé pour la construction a traversé 10 000 km avant d’être aggloméré pour produire du béton.
Celui qu’il faut exploiter, c’est le sable des rivières, de la mer et des carrières. Sur le plan économique, cette appétence pour le sable entraîne surtout des premières tensions en matière d’approvisionnement comme au Vietnam, en Chine, au Cambodge ou encore au Kenya.
Aux États-Unis, le sable est aussi utilisé pour la fracturation hydraulique, qui permet l’exploitation du gaz de schiste. Avant la crise, la pénurie de sable était une des inquiétudes des compagnies, comme Halliburton, un des géants mondiaux du secteur.
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En parallèle, le sable est aussi un allié de choix face au changement climatique. Digues et polders se construisent partout où l’eau monte. Pour Singapour, le sable est aussi un instrument d’expansion territoriale en gagnant sur la mer, au même titre que Monaco.
IL faut encore affiner la nature du sable: obtenir une vitre demande des grains de meilleure qualité que ceux utilisés pour la construction.
Ces dernières années, la Chine a consommé 60 % du sable utilisé pour la construction dans le monde. Les chiffres affolent : 50 milliards de tonnes sont extraits chaque année, soit en moyenne 18 kg par personne et par jour. “De quoi construire un mur de 30 m de haut et 30 m de large, tout autour du globe.”
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