BRI : “On veut que notre dévouement soit enfin reconnu par l’État”

BRI :
Préfecture de Police
Un mouvement de contestation exceptionnel a émergé au sein des BRI, les brigades de recherche et d’intervention, qui regroupent 400 fonctionnaires d’élite. À la mi-avril, ces policiers ont lancé une « grève du zèle» pour faire entendre leurs revendications, soulignant la nécessité de tenir compte des spécificités et la dangerosité de leurs missions.

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Les membres de la BRI passent de longues heures dans leurs véhicules, souvent seuls ou en binôme, et dorment parfois à l’intérieur. Ils effectuent des filatures qui s’étendent sur des centaines, voire des milliers de kilomètres, afin d’être prêts à intervenir à la demande de l’autorité judiciaire ou lors de crimes en flagrant délit. Leurs interventions se déroulent tant sur la voie publique, avec des techniques et des véhicules adaptés, que dans des situations d’urgence, où ils se présentent en tenue et surarmée, fréquemment à l’aube. Ces opérations nécessitent des heures de surveillance, rendant leur disponibilité cruciale.

Un membre de la BRI a déclaré : « Sans les BRI, il n’y a pas l’affaire Amra», faisant référence à une enquête dans laquelle des proches de Mohamed Amra ont été surveillés pendant plusieurs mois avant leur interpellation. Ces missions ont un impact significatif sur la vie familiale des policiers.

Les policiers réclament une prime mensuelle de 500 euros, alors qu’un membre de la BRI perçoit actuellement environ 2 500 euros par mois. De plus, ils accumulent des centaines, voire des milliers d’heures supplémentaires non rémunérées.

Pour faire entendre leur voix, ils ont donc décidé d’appliquer strictement les temps réglementaires de la police nationale. « Nous avons reporté les opérations techniques, qui se déroulent principalement la nuit. Nous voulons montrer que lorsque les BRI travaillent uniquement huit heures par jour, tout s’arrête », ont-ils expliqué.

Le ministre de l’Intérieur n’a pas encore répondu à cette demande de prime. Cependant, Bruno Retailleau devrait annoncer le mois prochain une série de mesures visant à renforcer l’attractivité de l’ensemble de la filière d’investigation de la police.

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