Le vaccin de la BCG protège bien au-delà de la tuberculose
C’est une étude australienne publiée dans Science qui pour la première fois détaille ce mécanisme qu’avait tout de suite repéré le découvreur du BCG, Albert Calmette, il y a 101 ans.
Un médecin suédois, Carl Näslund, avait également noté que les nourrissons vaccinés BCG mouraient deux à trois fois moins que les autres. Au fil des ans, les études se sont multipliées, y compris en Afrique.
Quand on inocule, in vitro, deux souches différentes de BCG elles modifient l’ADN des globules blancs pour 14 mois, mais en plus, ces souches modifient la moelle osseuse qui elle-même génèrera de futurs globules blancs. C’est une protection qu’on constate avec d’autres vaccins. Sur tous les vaccins dits «vivants» – donc polio dans sa version «buvable», ou encore rougeole-oreillon-rubéole.
À l’Institut Pasteur à Lille, le professeur Camille Locht qui est directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, met au point en ce moment un nouveau vaccin, vivant lui aussi, contre la coqueluche : en laboratoire, les rats vaccinés se retrouvent protégés contre l’asthme.
L’étude de l’académie des sciences (PNAS) – équipe américano-britannique – conclut qu’un vaccin, BCG, « aurait pu réduire le nombre de cas, les hospitalisations et la mortalité Covid durant l’hiver 2020 aux États-Unis».
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En France, cela supposerait de relancer la vaccination BCG (Bilié de Calmette et Guérin) qui n’est plus obligatoire, tout simplement recommandé en France depuis 2007 – le taux de couverture est aujourd’hui à 58 % selon les chiffres de Santé Publique France. Sans parler de la production de vaccins, abandonnée par le dernier producteur français, Sanofi.