Emplois fictifs : le MoDem au cœur d’une affaire présumé
Emplois fictifs : le MoDem au cœur d’une affaire présumé. Le parquet de Paris a annoncé vendredi l’ouverture d’une enquête préliminaire, cherchant à savoir si le parti centriste a salarié des employés en les faisant passer pour des assistants parlementaires européens.
La procédure va s’attacher à examiner le cas d’employés du parti centriste qui auraient été rémunérés en qualité d’assistants parlementaires d’eurodéputés, après des informations de presse parues sur le sujet.
Fin mars, le parquet de Paris ouvrait une première enquête préliminaire pour «abus de confiance» portant sur une vingtaine d’eurodéputés de tous bords et leurs collaborateurs.
À l’origine de la procédure: une eurodéputée frontiste. Le Front national est lui-même poursuivi par le parquet de Paris pour avoir mis en place un système pour rémunérer ses permanents avec des crédits européens.
Seuls deux élus du Modem étaient cités: Marielle de Sarnez, la nouvelle ministre des Affaires européennes, et Robert Rochefort.
Mais l’affaire a pris une nouvelle tournure le 7 juin à la suite d’un nouveau «signalement».
«Sur la période 2009-2014, une dizaine de salariés du siège du parti étaient parallèlement collaborateurs des députés européens du Modem», surenchérit France Info qui a également pu recueillir le témoignage de l’ex-collaborateur de Jean-Luc Bennahmias.
L’eurodéputée Sylvie Goulard, devenue ministre des Armées, aurait quant à elle embauché le responsable de la formation des élus au sein du MoDem.
En 2014, dans son livre Les Mains propres, Corinne Le Page, ex-eurodéputée du Modem, dénonçait le recours à des emplois fictifs.