« Les macronistes ont un grave problème avec les contrepouvoirs »
« J’observe que les macronistes, de manière générale, ont un grave problème avec les contrepouvoirs », a affirmé Manuel Bompard, mardi 13 juin sur franceinfo. « Ils ont tapé sur les doigts du président du Conseil d’orientation des retraites parce qu’il avait donné les chiffres, et que ces chiffres ne leur convenaient pas », rappelle-t-il. « Quand vous avez la Palme d’or à Cannes, qui profite de sa nomination pour dire quelque chose sur la situation de la culture en France, ils lui tapent sur les doigts ». « Quand le président de la commission des finances fait respecter la règle, ils lui tapent sur les doigts, et ils veulent le remplacer », ce qui est « inacceptable », dénonce encore Manuel Bompard.
À mots couverts, la cheffe de file des députés Renaissance, Aurore Bergé, avait en effet, menacé Éric Coquerel, de ne pas être reconduit à la rentrée, après qu’il a eu donné son feu vert à l’examen d’une proposition de loi pour abroger la retraite à 64 ans.
« Quand on est président d’une commission, on ne l’est pas à titre partisan, on n’est pas président LFI, Les Républicains, communiste… On est là pour faire respecter cette institution », avait argumenté Aurore Bergé.
À CONSULTER ÉGALEMENT >> Conflits d’intérêts : la Haute Autorité voudrait sonder les nouveaux ministres plus tôt
Selon le règlement de l’Assemblée nationale, « ne peut être élu à la présidence de la Commission des finances qu’un député appartenant à un groupe s’étant déclaré d’opposition ». Manuel Bompard rappelle l’usage : « pour respecter ça, les députés de la majorité ne participent pas à son élection».