Marine Le Pen tacle Jordan Bardella sur fond de présidentielle 2027
L’ancienne candidate à la présidence a annoncé son intention de solliciter le président de la République pour participer aux consultations sur l’avenir de l’archipel, qui débuteront à Paris mi-juin, un peu plus d’un an après le déclenchement des émeutes en Nouvelle-Calédonie. « Je pense qu’il serait bénéfique que je puisse prendre part à ces discussions», a-t-elle insisté, tout en rencontrant des acteurs économiques locaux et divers représentants politiques, y compris des indépendantistes.
Cependant, un jour plus tôt, Marine Le Pen avait qualifié ces consultations de « mauvaise méthode », critiquant le ministre des Outre-mer, Manuel Valls. « L’obsession institutionnelle du gouvernement laisse un grand vide en matière de développement économique de l’île», a-t-elle déclaré devant les journalistes. Pour elle, « la bonne approche serait que tous les acteurs – économiques, chefs d’entreprises, partis politiques – se réunissent autour d’une table pour discuter de l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. »
La députée d’extrême droite ne semble pas réticente à faire preuve de contradictions pour afficher une image unificatrice. « Qu’est-ce que j’espère apporter ? Je ne sais pas, de la modération», a-t-elle expliqué. « Nous sommes franchement confrontés à deux radicalités, tant du côté des indépendantistes que des loyalistes, et je n’hésite pas à le dire”, a-t-elle ajouté.
Quant à la question de savoir si Jordan Bardella, président du RN, aurait sa place dans ces discussions, Marine Le Pen a répondu : « Je ne suis pas certaine que Jordan connaisse bien les enjeux de la Nouvelle-Calédonie. » Elle a ensuite précisé : « Nous partageons nos compétences, dirons-nous. » Des compétences, certes, mais pas la position de leader.