Le COR préconise un départ à la retraite à 66 ans et demi

Le COR préconise un départ à la retraite à 66 ans et demi
Gilbert Cette Photo Radio Canada Raphaël Bouvier Auclair
Quelques jours avant sa finalisation et sa validation le jeudi 12 juin, un pré-rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) avait été divulgué. En 2025, un déficit de plus de 6 milliards d’euros est prévu, et le déficit des retraites devrait continuer à s’aggraver dans les années à venir. Selon le COR, l’augmentation de l’âge légal de départ à la retraite est un critère essentiel pour assurer l’équilibre du système tout en favorisant la croissance économique du pays.

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Comme c’est habituel dans ce genre de rapport, le COR a émis des hypothèses établies sur les paramètres, parmi lesquelles figurait une simulation envisageant un report de l’âge de départ à la retraite jusqu’à 66 ans et demi d’ici à 2070, ce qui a suscité une vive réaction. Les syndicats, en particulier la CGT, ont requis que ladite option soit exclue du rapport définitif. Cela n’a pas été entièrement le cas, malgré les modifications apportées au rapport.

Les membres du Conseil d’orientation des retraites (COR), particulièrement son président, l’économiste Gilbert Cette, connu pour ses liens étroits avec Emmanuel Macron (Pour Libération, sa nomination « confirme la tendance d’Emmanuel Macron à promouvoir des proches à la tête des autorités ou des organismes publics censés être indépendants), soutiennent que ces modélisations ne sont en aucun cas des recommandations de réforme, mais qu’elles ont pour seul objectif d’être pédagogiques. Cependant, cela a suffi pour déclencher la polémique.

La question de l’âge est actuellement débattue lors du conclave de retraite qui entre dans sa phase finale, avec la tenue de l’avant-dernière réunion le 12 juin et la dernière prévue pour le 17 juin. Par conséquent, la tension est à son apogée. Si la CGT et FO ont quitté cette instance, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC, qui y sont demeurées, s’efforcent activement d’influencer le patronat sur la question de l’âge légal de départ à la retraite de 64 ans. Cependant, il semble peu probable que le patronat change d’avis d’ici le 17 juin et accepte cette proposition.

Cela ne sous-entend pas l’impossibilité de parvenir à un accord. En l’absence de possibilité de bénéficier d’un départ à la retraite à l’âge de 62 ou 63 ans, la CFDT vise à obtenir des ajustements de la réforme de 2023 initiée par M. Macron, en mettant particulièrement l’accent sur une amélioration de la prise en compte de la pénibilité, qui constitue son principal axe de revendication. Elle cherche à apporter des compensations pour les employés exposés à des facteurs de pénibilité spécifiques tels que la manipulation de charges lourdes ou l’exposition à des vibrations mécaniques. La CFDT souhaite que ces personnes puissent prendre leur retraite plus tôt tout en bénéficiant d’une pension complète. Actuellement, il y a un refus de la part du patronat.

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