Augmenter les postes ne résout pas les problèmes d’organisation selon Agnès Buzyn
La ministre de la Santé était invitée sur France inter lundi 26 août. Elle a aussi expliqué que des postes supplémentaires ne résoudraient pas la crise des urgences.
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La ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé lundi 26 août sur France inter que le gouvernement travaillait à la mise en place d’un numéro de régulation pour avoir accès aux urgences. «Cela se fait déjà ailleurs en Europe, au Danemark par exemple, où les patients doivent appeler avant de venir», a dit la ministre, reconnaissant que cette méthode était certainement trop contraignante.
Cinq mois après le début du mouvement, la grève des urgences n’a jamais été aussi étendue, malgré la prime accordée au début de l’été par le gouvernement, qui promet “de nouvelles mesures dès la rentrée” pour faire retomber la tension. En vingt ans, la fréquentation des urgences a plus que doublé, avec 21,4 millions de passages enregistrés en 2017.
Interrogée sur les revendications des grévistes (300 euros de plus par mois et 10.000 postes supplémentaires), la ministre de la Santé a indiqué : «Ce n’est pas la solution (…) ça ne résoudra pas la crise des urgences, ça ne fera pas qu’il y ait moins de personnes aux urgences. Augmenter les postes ne résout pas les problèmes d’organisation (…) Énormément de Français viennent aux urgences alors qu’ils pourraient être vus par un médecin généraliste (…) Il faut qu’on règle l’amont avant d’étendre indéfiniment nos services d’urgences».