16 avril 2024

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Le rein d’un cochon a fonctionné chez un humain, c’est une première mondiale

Le rein d'un porc a fonctionné chez un humain c'est une première mondialeDes scientifiques américains ont réussi à faire fonctionner sur un humain le rein d’un porc génétiquement modifié, une percée qui représente un espoir pour les très nombreuses personnes en attente d’une transplantation.

L’opération a été menée le 25 septembre à l’hôpital NYU Langone de New York, à partir du rein d’un porc ayant subi une modification génétique permettant que l’organe ne soit pas rejeté par l’organisme humain.

Le rein n’a pas été à proprement parler implanté à l’intérieur d’un corps humain, mais a été connecté aux vaisseaux sanguins d’un patient en état de mort cérébrale, dont la famille avait autorisé l’expérimentation, au niveau du haut de sa jambe. Le rein «a bien fonctionné» durant les deux jours et demi qu’a duré l’expérience, a dit à l’AFP Robert Montgomery, directeur de l’Institut de transplantation de NYU Langone.

Une telle transplantation avait déjà été tentée chez les primates — un rein de porc ayant alors fonctionné pendant toute une année –, mais jamais encore chez les humains.

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Près de 107 000 Américains sont actuellement sur liste d’attente pour une greffe d’organe, dont 90 000 justement pour un rein. Pourquoi un porc, plutôt qu’un autre animal? «Les porcs ont la bonne taille, ils grandissent rapidement et les portées comptent beaucoup de petits», a répondu Robert Montgomery. «C’est aussi plus acceptable, car on utilise déjà les porcs pour l’alimentation».

Les valves cardiaques de porc sont déjà très utilisées chez les humains et leur peau peut être utilisée pour des greffes sur de grands brûlés.

Au bout de 54 heures, le rein fonctionnait toujours parfaitement et n’avait pas été rejeté. «C’est néanmoins un pas intéressant sur la route qui mène à l’utilisation de porcs génétiquement modifiés comme source d’organes pour les transplantations», a commenté Alan Archibald, spécialiste en génétique à l’université d’Edimbourg.

Les xénogreffes — d’un animal à un humain — ne sont pas nouvelles. En 1984, un coeur de babouin avait été transplanté sur un bébé mais la petite, surnommée “Baby Fae”, n’avait survécu que 20 jours.

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