Les projections inquiétantes du Conseil scientifique sur la Covid-19
Dans sa note d’alerte datée du 22 septembre, mais dont l’exécutif a retenu la publication jusqu’à hier soir, le Conseil scientifique livre de sombres projections de contaminations et de décès.
A quoi ressembleraient les sinistres courbes du coronavirus en l’absence de nouvelles mesures restrictives ? « Par ailleurs, sans changement, la dynamique de croissance se poursuivra au-delà du 1er novembre avec un bilan qui continuera à s’alourdir avec le temps », précise le Conseil.
Au contraire, dit-il, « un objectif de ralentissement de la circulation du virus est encore possible », et il suffirait même d’un effort marginal par rapport à tout ce qui a déjà été accompli.
Si chaque contaminé n’infectait qu’une seule autre personne, au lieu de 1,4, on éviterait 900 à 1.900 décès en Auvergne-Rhône-Alpes, 1.200 à 2.500 en Ile-de-France, 400 à 900 en Nouvelle-Aquitaine, 200 à 400 morts en Occitanie et 300 à 700 morts en Paca, d’ici au 1er novembre.
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Son scénario préféré, c’est un bouquet de mesures déjà appliquées, avec plus ou moins de succès : protection des plus fragiles, des Ehpad, recours au télétravail, limitation de la taille des rassemblements et réduction volontaire des contacts personnels.
« Une obligation ferme, mais sans sanction, peut ainsi contribuer à limiter, pour une même personne, le nombre de contacts par jour sans gestes barrières à un nombre maximal qui peut être variable en fonction du contexte local », explique le Conseil, sans préciser la taille de cette bulle sociale.
Comme cela n’ira pas de soi pour tout le monde, il prévoit « des contrôles assortis de sanctions » en cas de « rassemblements privés dans des habitations manifestement trop nombreux ou trop denses ».
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