Comment peut-on « faire croire que pour lutter contre les trafics de drogues, il faut s’attaquer aux consommateurs»

Comment peut-on « faire croire que pour lutter contre les trafics de drogues, il faut s'attaquer aux consommateurs»« Il y a 14 fois plus de moyens qui sont dédiés à la répression qu’à la prévention et à la politique sanitaire et sociale », a regretté lundi 26 juin sur franceinfo Samra Lambert, secrétaire nationale du Syndicat de la magistrature, alors qu’Emmanuel Macron a annoncé que les amendes pour possession ou consommation de cannabis « pourront être payées immédiatement », en carte bancaire ou en liquide.

Le gouvernement joue sur ce fantasme de guerre à la drogue en confondant à l’envi l’usage récréatif et l’usage problématique. On est le premier pays consommateur de cannabis en Europe, concernant la consommation de cocaïne et de MDMA et ecstasy, on est au-dessus de la moyenne des pays européens.

On fait le constat que les usagers craignent la sanction et de la stigmatisation. Cela est lié à l’interdit pénal et à des personnes qui vont être en situation d’overdose et qui ne vont pas appeler les secours. Par conséquent, on échoue sur tous les objectifs.

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Non seulement, on ne lutte pas contre les trafics, parce que seulement 8 % des moyens sont orientés vers les trafics et que 80 % des personnes interpellées le sont pour usage et pas pour trafic.

Mais, on échoue également à prendre en charge les usages qui seraient problématiques puisque l’amende forfaitaire délictuelle ne permet aucune évaluation, or une prise en charge adaptée à une problématique nécessite une évaluation préalable, rapporte franceinfo.

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