La Cour des comptes appelle à “réformer sans délai” l’éducation prioritaire
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Depuis la réforme de 2015, qui a redéfini la carte des zones prioritaires en distinguant deux catégories – les REP (réseaux d’éducation prioritaire) et les REP+ (réseaux renforcés) -, des mesures ciblées ont été mises en place. Parmi celles-ci, des indemnités spécifiques pour le personnel et le doublement des classes de CP, CE1 et grande section. Cependant, la Cour constate que cette dynamique s’est « essoufflée » au fil du temps.
Selon elle, « la logique de moyens a prévalu au détriment d’autres mesures favorisant la réussite des élèves ». Le coût de cette politique a également connu une hausse constante, passant de 1,1 million d’euros en 2014 à une estimation de 2,6 millions en 2023, soit plus du double en moins d’une décennie. Pourtant, malgré ces investissements, « les écarts de résultats peinent à se résorber », souligne le rapport.
Par ailleurs, la carte de l’éducation prioritaire, qui aurait dû être révisée tous les quatre ans, n’a pas été actualisée depuis dix ans. De nouveaux dispositifs ont été ajoutés, mais l’ensemble demeure « complexe, peu lisible et difficile à adapter à la diversité des besoins ». La Cour des comptes insiste sur la nécessité de faire évoluer cette politique, en l’intégrant dans une approche plus globale et plus efficace.