25 avril 2024

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Le gouvernement autorise le recrutement de non-diplômés dans les crèches

Le gouvernement autorise le recrutement de non-diplômés dans les crèchesLes crèches manquent de personnel, particulièrement en Île-de-France. Au grand dam des professionnels de la petite enfance. Dès le 31 août, les crèches privées ou publiques pourront recruter des candidats non-diplômés. Pour le gouvernement, l’arrêté ministériel, et notamment l’article 3, vise à répondre à la pénurie de personnels de la petite enfance, comme les auxiliaires de puériculture ou les éducateurs petite enfance.

Elles sont jusqu’aujourd’hui des professionnels titulaires d’un CAP petite enfance, d’un diplôme d’auxiliaire de puériculture ou d’éducateur de jeunes enfants. Dorénavant, les nouvelles recrues non-diplômées bénéficieront de 120 heures de formation en crèche. Dès 35 heures, elles pourront être en charge d’un groupe d’enfants, accompagnées par un professionnel diplômé. Sécurité des enfants, braderie des diplômes, nouvelles tâches d’encadrement.

Les professionnels de la petite enfance ne cachent pas leur colère. Blandine Leroy est responsable d’une structure d’accueil dans un établissement privé non lucratif à Paris. Elle est également membre du bureau national du Syndicat national des professionnels de la petite enfance. Avec plus de 30 ans de métier dans la petite enfance, elle a vu, au fil des réformes, « la situation se dégrader concernant les qualifications demandées pour recruter ».

« Un éducateur pour jeunes enfants, c’est bac+3, un BEP professionnel, c’est sur deux ans »,120 heures, c’est 3 mois de formation, s’indigne Cathy Ligère, également membre du bureau SNPPE, dénonçant la dévalorisation des diplômes et des formations induite par l’arrêté. « Même son de cloche pour Colomba Coleta, auxiliaire de puériculture dans une crèche à Paris et élue en son nom propre à la DFPE (Direction des familles et petite enfance).

Le temps de formation consacré aux non-diplômés effectué au sein des établissements d’accueil suscite également la colère des professionnels. » Pour les former, on va être amené à délaisser notre travail auprès des enfants.

Nous ne sommes pas des professionnels extensibles avec plusieurs bras. Les enfants ont des activités, des ateliers, les repas. « On est dans le développement individuel, l’observation des enfants. » Dans la capitale, 2 enfants sur 3 de moins de 3 ans sont accueillis en collectivité.

SUR LE MÊME SUJET >> Crèches : l’autorisation de recrutement de personnels sans les qualifications normalement requises

La ville de Paris peine également à recruter, reconnaît Patrick Bloche, élu en charge de l’Éducation, de la Petite enfance à la mairie, affirmant qu’il manque 500 auxiliaires de puériculture. Mais pour lui, pas question de recruter des personnes non-diplômées.

« Faute de professionnels a Paris et pour respecter le bien-être et la sécurité des enfants, on gèle 10 à 15 % de nos places en crèche », affirme-t-il.

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