Quel sort sera réservé aux moulins à eau dans la loi climat
Quel sort faut-il réserver aux moulins à eau ? La loi sur l’eau, incite les pouvoirs publics à restaurer « la continuité écologique des cours d’eau », un principe fixé par une directive européenne de 2000.
« La destruction de milliers de seuils de moulins a […] non seulement pour effet de détruire à tout jamais la faculté de produire de l’énergie, mais entraîne des conséquences considérables sur le ‘régime des eaux’ de nos rivières », ont récemment répliqué ces associations aux organisations environnementales qui sont vent debout contre l’amendement adopté à l’Assemblée nationale.
Selon France Hydro Électricité , la petite hydroélectricité, répartie sur 2 300 centrales, produirait 10 % de l’énergie hydroélectrique globale, soit l’équivalent « d’un réacteur nucléaire ».
L’association France nature environnement (FNE) parle de « gains insignifiants » en termes d’énergie décarbonée. C’est « à peine 0,3 % de la consommation d’électricité », signale-t-elle dans un communiqué, en exhortant le Sénat à revoir la copie de l’Assemblée nationale.
Quel sort faut-il réserver aux moulins à eau ? Continuer à encourager leur destruction ou ne plus rien faire ? La question a suscité de forts remous à l’Assemblée nationale lors de l’examen en première lecture du projet de loi climat et résilience. Au point de faire battre en retraite le gouvernement, lâché par une partie de la majorité sur cette question. Elle va refaire surface au Sénat où l’examen de ce texte débute lundi.