Sandrine Rousseau : “Je suis très émue, c’est un grand jour”

«On va aller à Versailles pour un droit fondamental qui est la liberté des femmes à disposer de leur corps», ajoute l’élue, connue pour son engagement féministe. «Et c’est aussi inscrire dans la Constitution que la liberté ne se décline pas tout à fait de la même manière quand on est un homme et lorsqu’on est une femme», dit-elle.
«Ce vote, c’est aussi un message envoyé aux Américaines, aux Hongroises, à toutes les femmes qui partout dans le monde ne peuvent pas avoir accès à l’IVG», estime-t-elle.
Elle demande à «revaloriser les salaires» des praticiens et à «valoriser» ce geste, en «disant que c’est un honneur que de répondre à cette liberté et à la volonté des femmes». Sandrine Rousseau ne souhaite pas « revenir sur la clause de conscience», qui permet aux professionnels de refuser de pratiquer une IVG. Elle conclut : « Allez-y, n’ayez pas peur de pratiquer l’IVG, engagez-vous ! Nous avons besoin de personnes engagées».
Les 925 sénateurs et députés se sont réunis ce lundi 4 mars pour un vote historique au Congrès, sous la présidence de Yaël Braun-Pivet. La constitutionnalisation de l’IVG a été adoptée avec 780 voix.