La ministre française des Armées, Florence Parly, est arrivée mercredi 31 mars au Mali où elle effectue une visite de deux jours en compagnie de ses homologues estonien et tchèque, pour annoncer la pleine capacité de “Takuba”, l’unité de forces spéciales européennes censées former l’armée malienne au combat face aux jihadistes.
Des entretiens qui interviendront au surlendemain de la publication d’un rapport des Nations unies faisant état de la mort de 19 civils lors d’une frappe de la force française Barkhane, ce que Paris réfute avec vigueur.
En effet, mardi, une enquête de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a conclu qu’une frappe aérienne conduite par Barkhane avait tué 19 civils au cours d’un mariage. Le rapport constitue la plus grave mise en cause d’une opération française par les Nations unies depuis le début de l’engagement de Paris au Sahel.
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Mi-février, lors d’un sommet à N’Djamena avec les partenaires du G5 Sahel, le président Emmanuel Macron avait annoncé que la France ne comptait pas réduire “dans l’immédiat” les effectifs de Barkhane
Le nouveau président du Niger, Mohamed Bazoum, a estimé à cet égard lundi qu’un retrait partiel de Barkhane n’aurait pas “grand effet” sur le terrain si l’appui aérien demeure. “Cet échec relatif, c’est notre échec à tous, l’échec de l’ensemble de la coalition”, a-t-il expliqué dans une interview accordée à France 24 et RFI.