Dans la tourmente, Renault envisage de fermer plusieurs sites en France
Et plusieurs sites français sont clairement sur la sellette, comme l’a dévoilé le « Canard Enchaîné ». Renault se prépare a un vaste plan de restructurations.
Alors que les trois autres sites n’emploient que quelques centaines de personnes chacun (260 à Choisy-le-Roi, 385 aux Fonderies de Bretagne et 385 également à Dieppe), l’arrêt de la production auto à Flins risque de susciter davantage de questions. Dévitaliser une usine automobile de cette taille marquerait l’industrie française.
« Il n’y a aucun tabou », avait déclaré Clotilde Delbos, directrice financière et directrice générale par intérim. « Elle pourrait représenter jusqu’à un tiers des économies à trouver », avance une source bien informée.
« Le ratio des investissements en R & D par rapport au chiffre d’affaires est bien trop élevé », avance une autre source.
Bercy, qui suit le dossier avec attention, ne devrait pas s’opposer à la fermeture de sites dans l’Hexagone. « Si on fait de la politique, dans deux ans Renault n’existera plus », relève un proche du ministère. Le prêt garanti par l’Etat de 5 milliards d’euros, que Renault devrait maintenant annoncer dans les heures qui viennent , ne comporte en tout cas aucune autre contrepartie que le non-versement de dividendes.
Le groupe, lancé dans une course aux volumes qui ne s’est jamais matérialisée à la hauteur des attentes, est confronté à de sérieuses surcapacités de production : il s’est fixé pour objectif de réduire ses coûts fixes de 2 milliards d’euros d’ici à 2022.