Renault veut rationaliser son offre et miser sur l’électrique
Un résultat net négatif de 8 milliards d’euros (contre 7,4 milliards attendus par les analystes), des volumes de ventes en recul de 21,3 %, un chiffre d’affaires en repli de 21,7 % à 43,5 milliards d’euros, presque 2 milliards d’euros de pertes d’exploitation…
Comme pour de nombreux constructeurs automobiles, l’année 2020 n’a pas été tendre avec Renault, malgré un rebond au second semestre avec un résultat net négatif de “seulement” 660 millions d’euros et des volumes de ventes en recul de “seulement” 6,8 % sur la période.
Encouragé par une rentabilité opérationnelle au second semestre, le groupe va donner la priorité “à la profitabilité et la génération de cash, comme annoncé lors de notre plan stratégique Renaulution”, a déclaré vendredi 19 février 2021 Luca de Meo, PDG du groupe Renault depuis l’été 2020.
À LIRE ÉGALEMENT >> Renault va passer d’une politique de volume à une politique de valeur
Ce plan prévoit une marge opérationnelle groupe supérieure à 3 % d’ici 2023 (contre seulement 1,3 % au second semestre 2019, avant l’impact de la Covid-19), un free cash flow opérationnel de l’automobile cumulé de 2021 à 2023 de l’ordre de 3 milliards d’euros, ainsi que des investissements et dépenses de recherche et développement à environ 8 % du chiffre d’affaires d’ici 2023.
Le groupe compte pour cela rationaliser son offre et se concentrer sur les segments les plus profitables, comme la voiture électrique. Il a d’ailleurs entamé des discussions “avec plusieurs acteurs” pour imaginer “une usine de batteries dédiée à Renault”, selon Luca De Meo. Une annonce pourrait avoir lieu dans les prochains mois.