25 avril 2024

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Mila : «Je ne me soumettrai pas», lance la jeune femme

Mila : Je ne me soumettrai pas, lance la jeune femmeLes treize harceleurs présumés de l’adolescente jugés devant le tribunal correctionnel de Paris regrettent pour certains, mais assument pour d’autres des propos extrêmement violents à l’encontre de l’adolescente. Entendu ce lundi, celle-ci dit refuser de se soumettre, mais vit aujourd’hui toujours sous protection policière.

« J’ai de plus en plus souvent l’impression d’avoir tout perdu », dit celle qui confie avoir parfois des « envies d’en finir », mais ne reçoit ni les excuses, ni les justifications des prévenus.

« Il suffit juste d’avoir une morale pour se dire qu’on ne menace pas quelqu’un parce que ce qu’elle dit ne nous plaît pas », dit-elle, ajoutant : « Je ne me soumettrai pas ».

Un prévenu, jeune homme, en formation de bagagiste, se sent aujourd’hui « mal et honteux ». Catholique pratiquant, il explique avoir été « énervé » par la critique des religions en général, mais aussi « touché » pour ses amis musulmans. il avait fait un tweet public et envoyé deux messages privés à Mila : « Tu mérites de te faire égorger, salle grosse pute. Et enlève ta chaîne au passage, tu n’en es pas digne, sale pute ».

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En garde à vue, il avait fait amende honorable : « Les idées se combattent avec la parole, pas autrement […] En fait, c’est elle qui a eu la force de ne pas désactiver ses comptes ». À la barre, il confirme et s’excuse : « Elle était dans son droit ».

Musulmane non pratiquante, la jeune femme assume sa vulgarité : « j’ai répondu sur le même ton qu’elle ». » « Oui », répond la jeune femme, étudiante en deuxième année de licence « humanités ». « Donc vous faites une équivalence entre une injure à un Dieu et une injure à une personne ? » « Oui », répond la jeune femme, étudiante en deuxième année de licence « humanités ».

La même dit ne pas voir en quoi la conclusion de son tweet – « qu’elle crève ! » – constitue une menace. « Si j’avais dit (textuellement) : je veux qu’elle meure ou je vais la tuer, là oui… » Soupir du président : « C’est dangereux de laisser un téléphone dans les mains de gens comme vous ».

Pour autant, point de regrets chez le jeune homme, qui, à l’instar de ses co-prévenus se défausse sur le système, et en filigrane, sur Mila : « Quand on entre sur un réseau social, il faut en accepter les règles ». L’un des prévenus explique ainsi avoir été heurté par des propos qu’en réalité, Mila n’a jamais tenus.

Une génération qui tweete plus vite qu’elle ne réfléchit, parfois sans même avoir visionné les vidéos en question… Les prévenus encourent jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.

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