Santé : Les agences européennes auraient dissimulé des preuves
Santé : Les agences européennes auraient dissimulé des preuves. Les avocats qui poursuivent Monsanto en justice aux États-Unis accusent les agences européennes de sécurité alimentaire d’avoir « délibérément écarté certaines études » dans leur évaluation de la dangerosité du glyphosate.
« Je suis ici aujourd’hui pour encourager la Commission européenne et vous, les citoyens de l’Europe, à se pencher sur de nouvelles études publiées, outre celle du CIRC, et aux documents qui ont été déclassifiés et indiquent que le glyphosate est probablement cancérigène », a déclaré John Barton, atteint d’un lymphome non hodgkinien de stade 3, qu’il estime causé par son utilisation du RoundUp, un herbicide au glyphosate, pendant plus de 30 ans.
Science sous influence
Le fait que cet agriculteur ait décidé de poursuivre Monsanto, qui produit et vend le RoundUp, en justice a permis la déclassification et la publication de centaines de documents internes de l’entreprise, connus sous le nom de « Monsanto papers ».
Ainsi, dans une étude commanditée en 1999 par l’entreprise, le Dr James Parry informait Monsanto du caractère génotoxique du glyphosate et recommandait des études plus poussées sur les effets des « formules » au glyphosate, c’est-à-dire le RoundUp.
« Il existe de bonnes raisons scientifiques d’évaluer une substance chimique séparément des autres produits présents dans une formule pesticide », assure un porte-parole de l’EFSA à Euractiv. »
« Cette distinction entre substance active et formules pesticides explique également les différences de ‘poids’ que l’EFSA et le CIRC attachent à certaines études.