E-commerce : une fraude massive à la TVA mise au jour

Et l’étendue des dégâts dépasse largement les descriptions les plus pessimistes, notamment des acteurs traditionnels du commerce, qui dénoncent un « far west » fiscal .
D’après ce rapport, dont « Les Echos » ont obtenu une copie, 98 % des vendeurs enregistrés sur les places de marché des sites d’e-commerce (Amazon, Cdiscount) ne sont pas immatriculés à la TVA en France.
Les vendeurs « bénéficient ainsi d’un avantage de prix de 20 % par rapport aux sociétés qui remplissent leurs obligations fiscales en matière de TVA, créant une distorsion de concurrence majeure », souligne le rapport.
Contacté par « Les Echos », Cdiscount s’est étonné de ce résultat. « Sur nos 12.000 vendeurs, 5.000 sont des entreprises françaises affichant leur numéro de TVA sur le site », a répondu la plate-forme.
Sans se risquer à évaluer le montant de cette fraude, les inspecteurs des finances à Bercy estiment que « les montants en jeu sont considérables ». La DNEF (La direction nationale des enquêtes fiscales) a transmis les informations au parquet national financier, suspectant « une fraude massive à la TVA dans le secteur des grandes plates-formes ».
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