11 octobre 2024

Le camp présidentiel se retrouve en grand danger car distancé par l’extrême droite et la gauche

Le camp présidentiel se retrouve en grand danger car distancé par l'extrême droite et la gaucheLorsque Emmanuel Macron a pris la parole, dimanche 9 juin, pour annoncer la dissolution de l’Assemblée nationale après la défaite de son camp aux européennes, la majorité relative du chef de l’État ne tenait plus qu’à un fil. Ce fil a définitivement cédé lors du premier tour des élections législatives, dimanche 30 juin, avec un très net recul de la coalition présidentielle.

Selon les résultats communiqués par le ministère de l’Intérieur dans la nuit du dimanche 30 juin au lundi 1ᵉʳ juillet, l’alliance de Renaissance, du MoDem et d’Horizons arrive troisième, à 20,04 %, et peut théoriquement espérer conserver de 70 à 100 sièges à l’issue du second tour (à prendre avec précaution), loin, très loin, des 250 sièges dont elle disposait depuis 2022. «Il y a beaucoup de stress, ils regardent les résultats des européennes, mais les législatives, ce n’est pas la même chose.

C’est le grand flou», soufflait un cadre de la majorité au mitan de la campagne. D’autres ont purement et simplement omis de faire référence au président et à la majorité, jugés trop négatifs, dans leur propagande électorale.

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Au premier tour de ces élections législatives, la coalition présidentielle fait tout de même mieux qu’aux européennes, quand elle n’avait récolté que 14,6 %. Au sein du gouvernement, par exemple, les ministres Fadila Khattabi , Dominique Faure ou Sabrina Agresti-Roubache sont arrivées troisièmes, tandis que Guillaume Kasbarian , Agnès Pannier-Runacher ou Frédéric Valletoux sont en ballottage pour le second tour, derrière le RN.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a ainsi appelé à voter pour le candidat «le plus républicain» au second tour des législatives, à l’exclusion d’un «certain nombre de candidats» de l’alliance de gauche.

Emmanuel Macron, lui, a appelé à un «large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour» face au Rassemblement national, sans mentionner publiquement l’alliance de gauche. «Pas une voix ne doit aller au Rassemblement national» au second tour, a quant à lui affirmé le Premier ministre, Gabriel Attal.

Enfin, plusieurs figures de la macronie ont explicitement inclus La France insoumise dans le front républicain face au RN. Ce dernier a donc appelé à «faire barrage à l’extrême droite sans état d’âme en votant pour le candidat alternatif le mieux placé».

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«Il faut voter pour le candidat qui affronte un candidat du RN au second tour, quel qu’il soit», a renchéri Clément Beaune, ancien ministre des Transports, l’un des rares macronistes à ne pas avoir placé La France insoumise et le RN sur un pied d’égalité.

Ces trois groupes (Renaissance, Modem et Horizon) pourraient ainsi se retrouver dans l’opposition si le RN et ses alliés disposent d’une majorité et se voient confier la tâche de former un gouvernement. Les législatives, bien plus que les européennes, représenteraient alors un coup fatal au macronisme.

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