Faut-il craindre des coupures d’élètricité cet hiver?
Les conditions climatiques rendent possible cette hypothèse, mais en plus de la remise en marche de réacteurs nucléaires, le confinement pourrait faire baisser la consommation d’électricité.
« Face à une politique qui réduit les moyens de production d’électricité pilotables, il sera impossible en cas de période de froid (simplement comparable aux hivers 2018 et 2012) d’assurer l’équilibre du réseau électrique », juge-t-il.
La politique visée est notamment la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité, qui a conduit à la fermeture des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim cette année, que n’ont pas digérée les syndicats.
La pandémie de Covid-19 a bousculé le planning de maintenance des réacteurs nucléaires au printemps. RTE a averti que la saison hivernale serait notamment marquée par « une probabilité de tension élevée fin novembre – début décembre en cas de froid précoce ».
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Pendant le confinement du printemps, la consommation d’électricité avait chuté jusqu’à 15-20%, reflétant le fort ralentissement de l’activité économique.
Le groupe espère approcher 42 ou 43 réacteurs nucléaires en fonctionnement au mois de novembre, sur les 56 du parc. « Nous sommes actuellement à 41 réacteurs connectés au réseau d’électricité », indiquait-on vendredi chez EDF.
Un autre dispositif dit « d’interruptibilité » permet aussi d’arrêter immédiatement la fourniture de courant sur 18 sites de gros consommateurs d’électricité sous contrat avec RTE.
En dernier recours, il est enfin prévu le recours au « délestage » c’est-à-dire à des coupures organisées et tournantes de l’alimentation électrique d’environ 200.000 foyers à la fois pendant 2 heures.
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