La France se lance dans la conception de petits réacteurs nucléaires
La France n’en a pas fini avec le nucléaire et de nouveaux projets sortent des cartons. Dans le cadre du plan de relance, le gouvernement a décidé de consacrer une enveloppe de 470 millions d’euros à l’industrie nucléaire, dont 100 millions pour aider en fonds propres les PME.
Surtout, le plan prévoit d’injecter 170 millions d’euros dans la réalisation d’un prototype de petit réacteur nucléaire (SMR, pour « small modular reactor ») de 300 MW, appelé Nuward.
Jusqu’alors, le projet avait été doté de seulement 20 millions, dans le cadre des programmes d’investissement d’avenir (PIA). L’enceinte du projet de SMR français ne ferait, par exemple, que 16 mètres de haut, contre 60 mètres pour l’EPR, dont la puissance est de 1650 MW.
Ces petits réacteurs nucléaires ne sont pas de la science-fiction et de nombreux pays travaillent sur le sujet, comme la Chine, la Corée du Sud ou encore le Canada.
En mai dernier, le constructeur russe Rosatom a ainsi mis en service en Sibérie orientale la première centrale nucléaire flottante du monde, avec deux réacteurs de 35 MW chacun, installée sur un bateau de 144 mètres de long et 30 mètres de large.
Aux États-Unis, Nuscale a obtenu, fin août, l’approbation de l’Autorité de sûreté américaine (NRC) pour le design de son petit réacteur de 60 MW. Une première centrale composée de douze réacteurs (soit 720 MW en tout) devrait être installée à l’Idaho National Laboratory, dans le nord-ouest des États-Unis, pour le compte de l’« Utah associated municipal power systems », une structure publique chargée de fournir des systèmes énergétiques dans toute la région.
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