L’Ademe alerte sur l’impact environnemental croissant du numérique
Les Français ont de plus en plus d’équipements numériques. C’est ce que montrait, en mai dernier, le baromètre du numérique annuel réalisé par l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse).
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De quoi inquiéter, alors que l’impact environnemental de ce secteur, «déjà significatif», est «en forte croissance», a alerté lundi 4 novembre l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), notamment du fait du «développement des appareils connectés et des mondes virtuels».
«Or, une partie importante des usages en France sont hébergés à l’étranger», souligne le document. Et la tendance est à la hausse, notamment par l’essor de l’intelligence artificielle et du big data : «Les centres de données vont représenter une part de plus en plus majeure de l’impact environnemental du numérique notamment en raison de la hausse du volume de données (+20 % par an) ainsi que de la part de la consommation d’électricité en France qui pourrait représenter 6 % en 2050».
À l’échelle mondiale, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit, elle, « un doublement de la consommation électrique mondiale liée aux centres de données d’ici à 2026, pour atteindre les 1 000 TWh, soit l’équivalent de la consommation électrique du Japon», ajoute l’Ademe.
La seconde étude s’intéresse à la consommation et l’utilisation de 25 métaux pour les équipements numériques (ordinateurs portables, tablettes, smartphone, téléviseurs, consoles, objets connectés ou encore box internet). L’étude note «la grande opacité» entourant la composition de ces équipements. Elle signale également que l’extraction des métaux est fortement concentrée «dans certains pays, en particulier la Chine», qui est «le premier producteur mondial de 15 des 25 métaux considérés dans l’étude, et en situation de quasi-monopole pour sept d’entre eux».
Face à la hausse du nombre d’équipements, l’Ademe alerte aussi sur la baisse de disponibilité de certains métaux à l’avenir. Face à ces multiples enjeux, l’Agence de la transition écologique invite à « réduire » les impacts environnementaux du secteur.