L’Assurance-maladie utiliserait un algorithme antifraude défavorable aux mères précaires

L'Assurance-maladie utiliserait un algorithme antifraude défavorable aux mères précairesL’association La Quadrature du net a appelé l’Assurance-maladie, jeudi 5 décembre, à «abandonner» un algorithme destiné à détecter les utilisations abusives de la complémentaire santé solidaire gratuite (C2SG), anciennement appelée CMU.

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Utilisé depuis 2018, «l’algorithme cible délibérément les mères précaires» et expose davantage leurs familles à des «suspensions abusives de couverture santé», selon une enquête publiée par l’association de défense des droits des citoyens dans l’univers numérique.

Considérées comme «les plus à risques» en matière de fraude, les mères en couple et âgées de plus de 25 ans «reçoivent un score de suspicion plus élevé», dénonce l’association, y voyant une forme de discrimination. Dès lors, les mères subiraient «un plus grand nombre de contrôles» et feraient face à un risque accru de «ruptures d’accès aux soins» pour elles et leurs enfants, avance le média, tout en reconnaissant disposer de peu d’éléments sur les conséquences concrètes de l’utilisation de cet algorithme.

Interrogée par Le Monde, l’Assurance-maladie affirme que l’algorithme en question a été utilisé «il y a plusieurs années», mais que sa version actuelle ne comporte plus «aucune variable relative au sexe du demandeur, ni à âge» – ce que conteste l’association.

En octobre, quinze associations, dont La Quadrature du net, ont saisi le Conseil d’Etat pour demander l’interdiction de l’algorithme antifraude utilisé par la Caisse nationale des allocations familiales, qui pénaliserait notamment les chômeurs et les bénéficiaires du RSA.

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