Le gouvernement hausse le ton face aux anti-pass sanitaire et anti-vaccin
« La France est repassée au-dessus du seuil d’alerte », prévient ainsi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal dans un entretien au « Parisien » dimanche. Le taux de reproduction du virus est de 1,5 et « il pourrait atteindre 2 », avance Olivier Véran dans le « JDD », avec la crainte de devoir affronter cet été « 60 000, voire 120 000 cas quotidiens », selon son entourage.
« Soyez solidaires », a aussi appelé samedi le Premier ministre, exhortant les Français à se faire vacciner, « meilleure façon de faire face à cette crise. »
Avec cet appel, il voulait aussi s’adresser aux manifestants, – 114 000 selon le ministère de l’Intérieur – , qui se sont rassemblés dans plusieurs villes de France, souvent au cri de « dictature sanitaire » , contre la vaccination obligatoire pour les soignants et l’extension du pass sanitaire .
Dans la droite ligne des propos d’Emmanuel Macron jeudi en marge du Tour de France qui pointait le « cynisme politique » de certains qui dénoncent une « dictature », en estimant qu’ils font « courir des risques au pays », Gabriel Attal hausse le ton. « Il faut être clair: dorénavant, c’est soit la vaccination générale, soit le tsunami viral. Il n’y a pas d’alternative », martèle Gabriel Attal afin d’inciter les Français à la vaccination
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Attal distingue une « France laborieuse et volontariste qui veut mettre le virus derrière elle et travailler », « largement majoritaire » estime-t-il. Soit ceux qui se font vacciner. Et une « frange capricieuse et défaitiste, très minoritaire », assure-t-il, qu’il n’assimile pas à ceux qui hésitent encore.
Si le gouvernement répète haut et fort « ne pas vouloir faire peser sur les vaccinés les choix des non-vaccinés », s’il riposte face aux plus virulents antivax ou anti-pass sanitaire – des plaintes ont été déposées après des menaces de mort contre des députés – il ne veut pas braquer les indécis, irriter plus encore des secteurs inquiets face à l’application pratique du pass sanitaire ou agacer la représentation nationale. Il plaide aussi pour des sanctions certes « dissuasives », mais « pas excessives ».