Convoquées pour “apologie du terrorisme” : “C’est du jamais vu”, s’indigne l’avocat Richard Malka
«C’est du jamais vu», s’indigne ce mardi sur franceinfo l’avocat Richard Malka, alors qu’un rassemblement de soutien à Rima Hassan et Mathilde Panot était organisé mardi 30 avril près du tribunal de Paris et des locaux de la police judiciaire, où les deux Insoumises doivent être entendues dans le cadre d’enquêtes pour «apologie du terrorisme» après des propos liés à la guerre au Proche-Orient.
Richard Malka estime que les convocations de Mathilde Panot, cheffe de file des députés insoumis, et de Rima Hassan, candidate de La France insoumise aux élections européennes, ne sont pas extraordinaires. L’avocat cite notamment le cas de « François Fillon lors de l’élection présidentielle» de 2017 ou celui d’Éric Zemmour. Richard Malka assure n’avoir alors «pas entendu les personnes de LFI hurler à la démocratie en danger». Richard Malka revient plus en détail sur les faits qui sont reprochés à Mathilde Panot et Rima Hassan.
Richard Malka explique ainsi qu’à travers ces convocations, la police va notamment «regarder si les faits en cause méritent d’aller plus loin». Mais en l’état, si Mathilde Panot est uniquement entendue pour s’expliquer sur «le communiqué 7 octobre», Richard Malka «ne pense pas» que cela vaille d’aller plus loin. « Ce communiqué est politiquement et moralement contestable, mais juridiquement, je ne vois pas trop comment on peut le poursuivre», note-t-il. L’avocat tient à rappeler que « ce n’est pas parce qu’on est choqué, heurté, blessé par une opinion qui ne nous va pas qu’elle doit être condamnée».
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Richard Malka pointe notamment du doigt «des positions exacerbées». Richard Malka, avocat de l’essayiste Rachel Khan, qui a porté plainte contre Rima Hassan pour injure publique, accuse par ailleurs LFI d’«instrumentaliser» la cause palestinienne.
Richard Malka juge, en effet, la position du parti LFI «cynique et irresponsable». Si Richard Malka se dit en faveur du «débat», il considère qu’il ne faut pas prendre «en otage toute une communauté».