Policiers, élus, magistrats : un rapport met en cause leur corruption
Des trafiquants de drogue contrôlent des cités entières grâce à des filières structurées à Marseille. Les têtes de réseau étendent leur emprise jusque dans les rangs des élus, des policiers et des magistrats. Ils réussissent à corrompre des fonctionnaires à coups de milliers d’euros.
Il y a quelques mois, la corruption aurait franchi les portes du palais de justice. Deux enquêtes ont été ouvertes contre des greffières, soupçonnées d’avoir aidé des trafiquants de drogue.
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Le phénomène prend de l’ampleur, de l’aveu même du procureur de Marseille (Bouches-du-Rhône), Nicolas Bessone. « Chaque personne a un prix et les moyens de ces [trafiquants] sons quasiment infinis, donc oui, on essaie de réagir et de mettre des actions proactives», explique-t-il.
Le 11 avril dernier, la police des stupéfiants à Marseille a été perquisitionnée par la police des polices, pour des soupçons de corruption. Depuis le début de l’année, les affaires se multiplient. À Rouen (Seine-Maritime), un policier a, par exemple, été condamné pour services rendus aux dealers. Pour approcher les fonctionnaires, les trafiquants ciblent les profils les plus faibles et qui ont besoin d’argent.