Centrales nucléaires : Greenpeace s’inquiète de leur sécurité

Centrales nucléaires : Greenpeace s'inquiète de leur sécuritéCentrales nucléaires : Greenpeace s’inquiète de leur sécurité. Dans un rapport choc remis mardi à la première heure aux plus hautes autorités françaises, Greenpeace France veut faire tomber «un tabou» et briser ce qu’elle considère comme «une omerta sur les risques qui planent» sur les piscines de refroidissement des 58 réacteurs d’EDF et celles de l’usine de retraitement de déchets de La Hague.

Et son constat est «sans appel» : ces quelque 62 piscines (une par réacteur plus quatre piscines à La Hague), où refroidissent les barres de combustible usé hautement radioactives après leur déchargement des cœurs nucléaires sont «très mal protégées».

Ce spécialiste avait rappelé à l’époque qu’une attaque d’avion suicide du type 11 septembre sur La Hague, la première usine de retraitement de déchets au monde, provoquerait un relâchement de Césium 137 équivalent à au moins six fois la catastrophe de Tchernobyl… Un cauchemar radioactif qui a incité Greenpeace à élargir l’étude des risques terroristes aux 58 piscines des centrales EDF…

Commandé à sept experts scientifiques internationaux, indépendants ou proches des milieux antinucléaires, dont Yves Marignac, Jean-Claude Zerbib (ancien ingénieur du Commissariat à l’énergie atomique) ou encore la physicienne allemande Oda Becker, ce rapport intitulé «Sécurité des réacteurs nucléaires et des piscines d’entreposage du combustible en France et en Belgique» a nécessité dix-huit mois de travaux.

Les mêmes experts, qui n’ont pas eu connaissance de projets d’attentat précis, ont travaillé sur quatre scénarios visant l’intégrité des enceintes de protection des piscines de refroidissement : le crash d’un avion de ligne provoqué par des terroristes, une attaque par hélicoptère transportant des explosifs, un tir de roquette antichar «à charge thermobarique» et un sabotage suite à une intrusion… «Le plus inquiétant serait évidemment le crash d’un avion de ligne rempli de kérosène, détourné et utilisé comme une arme de destruction massive, explique Oda Becker.

EDF assure au contraire que ses installations «ont été conçues pour résister à la chute d’un avion», c’est-à-dire bunkérisées avec une forte épaisseur de béton armé. Mais pour Yannick Rousselet de Greenpeace, rien ne pourrait arrêter un gros porteur s’il n’est pas intercepté avant par l’armée de l’air et aucun mur en béton n’y résisterait.

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